







15,00€
ISBN : 978-2-9192-15-10-2
21x14,8 broché
214 pages
Photos intérieures noir et blanc
Octobre 2016
Les 150 premiers exemplaires de cette présente édition sont accompagnés d'un ex-libris illustré par l'artiste David Gadjet Delamare.
NEGUS CHRIST, histoires du mouvement rastafari
Giulia Bonnacci, Robert A. Hill, Jakes Homiak et Boris Lutanie
Lorsque le 2 novembre 1930, le Négus Tafari Makonnen est couronné Empereur d’Éthiopie sous son nom de baptême Haïlé Sélassié Ier, il hérite de la prestigieuse titulature royale qui fait écho à celle du Christ, évoquée dans la Bible : « Roi des rois, Seigneur des seigneurs, Lion Conquérant de la tribu de Juda. »
Pour une poignée d’aventuriers jamaïcains, ce sacre sonne l’heure de la libération, annoncée quelques années plus tôt par le charismatique et controversé Marcus Garvey. Un des premiers Rastafaris, Henry Archibald Dunkley, revient dans NEGUS CHRIST sur le sens de ce couronnement : « C’était un homme noir. Le Christ est un homme noir. » Une révélation, mais aussi un choix, une reconquête. Ainsi émerge en Jamaïque une christologie noire, incarnée : une transcendance à visage humain.
Les Rastafaris redessinent le visage de Dieu, ils font naître des communautés auto-suffisantes dans la Jamaïque coloniale, battent les tambours, proclament leur allégeance à l’Ethiopie, défient la Couronne britannique et s’organisent pour « rentrer » en Afrique. Portés par le succès de la musique reggae, les Rastafaris vont conquérir les jeunesses du monde entier avec leur message et leur soif de justice. Ce mouvement méconnu est abordé ici à travers plusieurs chapitres, chacun d’entre eux offrant un éclairage précieux sur l’expérience des Rastafaris.
Les historiens Giulia Bonacci et Robert A. Hill, l'anthropologue Jakes Homiak et Boris Lutanie, professeur de lettres et histoire, ont partagé leurs recherches et collaboré au travers d’entretiens et d’écritures communes pour proposer aux lecteurs ces histoires du mouvement rastafari.
« Passionnés par le mouvement Rasta ? Plongez au plus vite dans Negus Christ, Histoires du mouvement Rastafari . Un livre qui se lit avec passion. » culturedub.com
« Ce livre est également une belle illustration que le mouvement rasta n'est pas uniquement ancré dans le passé, mais qu'il existe et évolue pleinement aujourd'hui, en Jamaïque comme ailleurs. 214 pages illustrées par de nombreuses photos en noir et blanc qui n'attendent plus que vous, fidèles parmis les fidèles. »
Reggae Vibes Magazine #51 décembre/janvier 2017.
Giulia Bonacci est historienne, chargée de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et actuellement en poste à l’Université Nice Sophia Antipolis. Son livre sur l’histoire du retour des Caraïbes à l’Éthiopie a été publié en français en 2010 (L’Harmattan), et sa traduction en anglais a été publiée en 2015 à Kingston en Jamaïque par The University of The West Indies Press : Exodus! Heirs and Pioneers, Rastafari Return to Ethiopia. Une traduction en amharique est en cours. Ses travaux à la croisée des Caraïbes et de l’Afrique portent sur l’esclavage, le nationalisme noir, et le panafricanisme au 19e et 20e siècles. Elle publie régulièrement ses recherches dans des journaux scientifiques ainsi que dans la presse culturelle, en français et en anglais.
Robert A. Hill, Jamaïcain, est professeur et chercheur en histoire à l'Université de Californie, Los Angeles (UCLA) et membre émérite de l'Institut d'Études économiques et sociales Sir Arthur Lewis (SALISES), à l'Université des West Indies de Mona en Jamaïque. Rédacteur en chef de l'édition multivolume The Marcus Garvey & Universal Negro Improvement Association Papers, il a édité plusieurs ouvrages historiques tels que Marcus Garvey, The Black Man, Cyril V. Briggs, The Crusader, George P. Schuyler, Black Empire et Ethiopian Stories, et a publié des essais sur Leonard P. Howell, J. Albert Thorne, W.E.B. DuBois, Alfred Charles Sam ou Marcus Garvey.
Le professeur Hill est le récipiendaire de la Médaille d'or Musgrave pour sa contribution à l'Histoire.
Jakes Homiak (John P. Homiak) est anthropologue culturel. Il a commencé ses recherches sur le mouvement Rastafari en Jamaïque en 1980. Depuis lors, il n’a cessé de travailler au sein des communautés Rastafari en Afrique du Sud, en Éthiopie, au Panama, aux États-Unis ainsi que dans les Caraïbes de l’Est. Ces relations étroites nouées avec les membres du mouvement Rastafari l’ont amené à organiser la venue de plusieurs délégations de patriarches Rastas aux Etats-Unis à la fin des années 80 et au début des années 90. Jakes Homiak a fondé avec sa partenaire de recherche, l’ethnologue Carole D. Yawney, le fonds d’archives IRAP : International Rastafari Archival Project. En 2004, assistés par un comité de conseillers rastas, Jakes et Carole ont jeté les bases d’un projet d’exposition internationale consacrée au mouvement rastafari. L’exposition « Discovering Rastafari ! » a été inaugurée le 2 novembre 2007 au Muséum d'Histoire Naturelle de Washington, administré par la Smithsonian Institution. Il est par ailleurs l’auteur du livre Rastafari, de la révélation à la Révolution, coécrit avec Boris Lutanie (Éditions Joffrain-Garin, 2012).
Boris Lutanie est professeur de lettres-histoire. Depuis 1999, il collabore à la presse musicale (Watch Dis, Radikal, Ragga, Reggae Vibes magazine) dans laquelle il a publié de nombreux articles consacrés à l’histoire et à la culture du mouvement Rastafari. Il est par ailleurs l’auteur de trois livres sur le sujet : Introduction au Mouvement Rastafari (Chat Noir Éditeur, 1999 rééd. L’Esprit Frappeur 2000), Jah Rastafari - Abécédaire du mouvement Rasta (Chat Noir Éditeur, 2002) et Rastafari, de la révélation à la révolution, coécrit avec l’anthropologue Jakes Homiak (Éditions Joffrain-Garin, 2012). Boris Lutanie est également l’auteur de Vrilles (aphorismes accompagnés de fragments picturaux du plasticien Pascal Mahdi) publié en 2005 au Chat Noir Editeur.